Histoire de vivre...
Pour faire court : je viens au monde avec cinq tours de cordon ombilical autour du cou un mardi en fin d'après midi, au début de l’été 1964, à Carnac avenue des Druides, d'un papa professeur agrégé d'université en mécanique générale et cinématique et d'une maman préparatrice en pharmacie, et l’on me prénomme Natalie grâce à Gilbert Bécaud.
Alors pour les mots clés on aura : cinq, cou (ou coups) Carnac (Karnak) Druides, professeur, ingénieur, préparatrice, pharmacie, Natalie, naissance, guide, Nicoux le nom de mon père (ni cou, ni coups ou nie coups...)...
Je peux attribuer trois périodes à ma vie.
Résumer en quelques maux mes vingt premières années donnerait : incompréhension, insécurité, traumatismes, psychologues et psychiatres, hospitalisations pour mes dix premières années. Au fur et à mesure que je grandis je ressens fortement une instance intérieure me disant « Non ! Ce qui se passe est intolérable ! ». Les révoltes, la violence et les échecs, pour les dix années suivantes. A l’été 1982 je rencontre l’homme de ma vie, nous nous fiançons à Paris début 1984, juste avant son départ à l’étranger pour raisons professionnelles. Il doit en effet assurer un intérim de quelques mois. Plutôt que d’entamer des études d’infirmière, je choisis contre l’avis de tous de rejoindre mon fiancé, et nous décidons de nous marier dans la foulée. Notre bonheur est brutalement stoppé net le jour de notre mariage. Nous l’annulons sous les menaces et le chantage de sa famille. C’est fatal à notre couple et quatre mois plus tard nous nous séparons dans la douleur.
Je finis ce chapitre par un premier mariage annulé le jour même, un abandon puis une fausse couche.
Au moment même d’atteindre au plus grand bonheur, tout s’effondre, je sombre dans un abîme de détresse et de désespoir.
Dès le début de la seconde période, c'est-à-dire les vingt années suivantes, je rencontre une astrologue m’annonçant le « des astres » de ma vie passée et future (pas d'enfant et une mort brutale par suicide vers l'âge de 35 ans). Cela me fait l'effet d'une bombe et déclenche irrémédiablement en moi une envie d'en découdre. Je me suis extirpée des douleurs de mon enfance et de mon adolescence, persuadée de pouvoir, enfin, décider de ma vie mais cette femme me replonge dans l'inéluctabilité d'un acharnement au malheur, d'une prédestination à la souffrance. C’est intolérable pour moi. A partir de cet instant et en réaction, je débute ma quête.
Durant cette période j’affronte l'injustice, la violence et les agressions, les doutes, les renoncements et pertes. Je fais face, je me bats corps et âme...
Parallèlement, je cherche, expérimente et mets à l’épreuve afin de valider ce que je découvre. Au delà du sens il me faut trouver les moyens pour me changer concrètement, efficacement. J’engage toute mon énergie, mes ressources, ma volonté, je rencontre toutes sortes de professeurs, maîtres et pseudos gourous. Je sais garder le sens commun et je quitte les enseignants qui ne peuvent m'accompagner au delà de ce qu'ils ont eux-mêmes parcouru. Ma philosophie de vie exige un enseignement utile et efficace, validé par la mise en pratique et l'expérimentation.
En 1999 un coup d'état précipite mon départ définitif d'Afrique. Je rentre en France après une absence de 17 années.
Retour à la case départ... Chez maman... Position insupportable ! Au bout de 7 mois je déménage dans un minuscule appartement, seule avec mes filles pour leur premier hiver. Ma mère vit à 800 kms, ma sœur à 120, je n’ai pas d’amies en France, je ne connais personne.
Année 2001, ma sœur généalogiste lutte pour établir notre arbre, notre mère étant une enfant adoptée. Elle nous a bercées d’une histoire fabuleuse avec l’interdiction de fouiller dans son passé. Un jour, pourtant, nous osons transgresser l’interdit et ce que nous trouvons nous fracasse, nous pulvérise en mille morceaux : la vérité, les mensonges, la trahison, la douleur ! Que dire ? Je passe des heures à hurler comme un animal.
Le pardon ? Je demande pardon pour les erreurs des autres. Et puis ?
La terreur s’installe insidieusement. Mes filles grandissent et mes peurs avec : peur de devenir et de faire comme ma mère, peur que mes filles souffrent comme j’ai souffert. C’est bien gentil de faire un travail sur soi mais il faut avoir toutes les données du problème... Désormais je le peux ! Je commence, alors, un travail sur la lignée matricielle.
Mon corps accuse le coup, à trois reprises je repasse sur le billard. Toutes les relations mises en place ne ressemblent plus à rien, second divorce.
2004 je commence mon troisième cycle de vingt ans, je suis à fond dans mes recherches sur le matriciel dans les anciennes traditions et religions, je lis, j’étudie, je cherche, je comprends, j’apprends...
Pourtant, je me rends compte qu’insidieusement, je reproduis une problématique étrange que je ne saisis pas complètement et qui éloigne ma fille ainée dangereusement.
Je comprends - les autorités « dites » compétentes m’accusant et me jugeant, la machine infernale des institutions venant broyer le peu de confiance me restant - qu’il va falloir me battre avec d’autres armes.
Je perds ma fille. Son besoin de me détruire me plonge dans une tourmente de douleur et d’incompréhension. Je ressens, alors, la nécessité de nommer, d’intégrer toutes les parts les plus sombres du maternel en moi, d’avancer avec détermination et de nouveaux courages.
2008 l’homme de ma vie me retrouve 23 ans après notre séparation. Cet amour incroyable me revient. Je me vis aimée, unifiée, reconnue, réhabilitée, réparée...
J’apprends à me connaître au travers de ces deux mouvements, liés, imbriqués dans une relation souvent conflictuelle : le maternel et le féminin.
Aujourd’hui la quête de sens, la recherche, les réparations et l'application des solutions efficaces que j’ai élaborées sont les mots de ma vie de mère, d'épouse et d'enseignante.
Tout au long de mes années de recherches et d'expérimentations j’en suis venue à la conclusion qu’il faut absolument travailler, travailler et travailler encore et encore, chaque jour sur son émotionnel, son mental et son corps pour se connaître, se transformer, se révéler et s'affiner.
J'ai compris l’impérieuse nécessité de nous mettre en pratique, de manière répétée et assidue, de passer toute naïveté au feu de l'expérience, et de vaincre l’orgueil de se croire arrivé pour se savoir toujours en chemin...
Sororement.
Natalie
Extrait du livre « Eaux mères amères ® » A paraître.
Alors pour les mots clés on aura : cinq, cou (ou coups) Carnac (Karnak) Druides, professeur, ingénieur, préparatrice, pharmacie, Natalie, naissance, guide, Nicoux le nom de mon père (ni cou, ni coups ou nie coups...)...
Je peux attribuer trois périodes à ma vie.
Résumer en quelques maux mes vingt premières années donnerait : incompréhension, insécurité, traumatismes, psychologues et psychiatres, hospitalisations pour mes dix premières années. Au fur et à mesure que je grandis je ressens fortement une instance intérieure me disant « Non ! Ce qui se passe est intolérable ! ». Les révoltes, la violence et les échecs, pour les dix années suivantes. A l’été 1982 je rencontre l’homme de ma vie, nous nous fiançons à Paris début 1984, juste avant son départ à l’étranger pour raisons professionnelles. Il doit en effet assurer un intérim de quelques mois. Plutôt que d’entamer des études d’infirmière, je choisis contre l’avis de tous de rejoindre mon fiancé, et nous décidons de nous marier dans la foulée. Notre bonheur est brutalement stoppé net le jour de notre mariage. Nous l’annulons sous les menaces et le chantage de sa famille. C’est fatal à notre couple et quatre mois plus tard nous nous séparons dans la douleur.
Je finis ce chapitre par un premier mariage annulé le jour même, un abandon puis une fausse couche.
Au moment même d’atteindre au plus grand bonheur, tout s’effondre, je sombre dans un abîme de détresse et de désespoir.
Dès le début de la seconde période, c'est-à-dire les vingt années suivantes, je rencontre une astrologue m’annonçant le « des astres » de ma vie passée et future (pas d'enfant et une mort brutale par suicide vers l'âge de 35 ans). Cela me fait l'effet d'une bombe et déclenche irrémédiablement en moi une envie d'en découdre. Je me suis extirpée des douleurs de mon enfance et de mon adolescence, persuadée de pouvoir, enfin, décider de ma vie mais cette femme me replonge dans l'inéluctabilité d'un acharnement au malheur, d'une prédestination à la souffrance. C’est intolérable pour moi. A partir de cet instant et en réaction, je débute ma quête.
Durant cette période j’affronte l'injustice, la violence et les agressions, les doutes, les renoncements et pertes. Je fais face, je me bats corps et âme...
Parallèlement, je cherche, expérimente et mets à l’épreuve afin de valider ce que je découvre. Au delà du sens il me faut trouver les moyens pour me changer concrètement, efficacement. J’engage toute mon énergie, mes ressources, ma volonté, je rencontre toutes sortes de professeurs, maîtres et pseudos gourous. Je sais garder le sens commun et je quitte les enseignants qui ne peuvent m'accompagner au delà de ce qu'ils ont eux-mêmes parcouru. Ma philosophie de vie exige un enseignement utile et efficace, validé par la mise en pratique et l'expérimentation.
En 1999 un coup d'état précipite mon départ définitif d'Afrique. Je rentre en France après une absence de 17 années.
Retour à la case départ... Chez maman... Position insupportable ! Au bout de 7 mois je déménage dans un minuscule appartement, seule avec mes filles pour leur premier hiver. Ma mère vit à 800 kms, ma sœur à 120, je n’ai pas d’amies en France, je ne connais personne.
Année 2001, ma sœur généalogiste lutte pour établir notre arbre, notre mère étant une enfant adoptée. Elle nous a bercées d’une histoire fabuleuse avec l’interdiction de fouiller dans son passé. Un jour, pourtant, nous osons transgresser l’interdit et ce que nous trouvons nous fracasse, nous pulvérise en mille morceaux : la vérité, les mensonges, la trahison, la douleur ! Que dire ? Je passe des heures à hurler comme un animal.
Le pardon ? Je demande pardon pour les erreurs des autres. Et puis ?
La terreur s’installe insidieusement. Mes filles grandissent et mes peurs avec : peur de devenir et de faire comme ma mère, peur que mes filles souffrent comme j’ai souffert. C’est bien gentil de faire un travail sur soi mais il faut avoir toutes les données du problème... Désormais je le peux ! Je commence, alors, un travail sur la lignée matricielle.
Mon corps accuse le coup, à trois reprises je repasse sur le billard. Toutes les relations mises en place ne ressemblent plus à rien, second divorce.
2004 je commence mon troisième cycle de vingt ans, je suis à fond dans mes recherches sur le matriciel dans les anciennes traditions et religions, je lis, j’étudie, je cherche, je comprends, j’apprends...
Pourtant, je me rends compte qu’insidieusement, je reproduis une problématique étrange que je ne saisis pas complètement et qui éloigne ma fille ainée dangereusement.
Je comprends - les autorités « dites » compétentes m’accusant et me jugeant, la machine infernale des institutions venant broyer le peu de confiance me restant - qu’il va falloir me battre avec d’autres armes.
Je perds ma fille. Son besoin de me détruire me plonge dans une tourmente de douleur et d’incompréhension. Je ressens, alors, la nécessité de nommer, d’intégrer toutes les parts les plus sombres du maternel en moi, d’avancer avec détermination et de nouveaux courages.
2008 l’homme de ma vie me retrouve 23 ans après notre séparation. Cet amour incroyable me revient. Je me vis aimée, unifiée, reconnue, réhabilitée, réparée...
J’apprends à me connaître au travers de ces deux mouvements, liés, imbriqués dans une relation souvent conflictuelle : le maternel et le féminin.
Aujourd’hui la quête de sens, la recherche, les réparations et l'application des solutions efficaces que j’ai élaborées sont les mots de ma vie de mère, d'épouse et d'enseignante.
Tout au long de mes années de recherches et d'expérimentations j’en suis venue à la conclusion qu’il faut absolument travailler, travailler et travailler encore et encore, chaque jour sur son émotionnel, son mental et son corps pour se connaître, se transformer, se révéler et s'affiner.
J'ai compris l’impérieuse nécessité de nous mettre en pratique, de manière répétée et assidue, de passer toute naïveté au feu de l'expérience, et de vaincre l’orgueil de se croire arrivé pour se savoir toujours en chemin...
Sororement.
Natalie
Extrait du livre « Eaux mères amères ® » A paraître.